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parti radical - Page 6

  • Du Centre, de l’ambition politique et des candidats centristes à la présidentielle


    L’ambition politique recouvre deux choses. La première est de vouloir faire triompher ses idées et de réussir à les concrétiser. La deuxième est de parvenir à des postes de pouvoir importants. Les deux sont évidemment différentes mais elles sont très souvent complémentaires. Vouloir faire triompher ses idées nécessite que l’on occupe le pouvoir (ou que l’on ait suffisamment d’influence pour peser sur le pouvoir, ce qui est plus rare). A contrario, elles peuvent être parfois antinomiques lorsque l’on s’accroche au pouvoir ou lorsque l’on tente de le conquérir au risque de faire perdre ses idées. Bien entendu, on ne parle pas du cas où l’ambition politique ne recouvre que la seule volonté d’un destin personnel sans aucune volonté de faire triompher d’hypothétiques idées.

    Le Centre connaît bien toutes ses variantes, même cette dernière où de nombreux opportunistes se sont positionnés au centre de l’échiquier politique au cours de l’histoire pour tenter de capter un électorat sans aucun rapport avec leurs idées politiques ou tout simplement afin de masquer leur absence d’idées politiques. On pense bien sûr au cas de Dominique de Villepin actuellement. Mais l’ancien premier ministre de Jacques Chirac n’est pas le seul à avoir voulu duper les électeurs centristes.

    Si l’on étudie maintenant le positionnement de ceux que l’on peut considérer comme d’authentiques centristes ou ayant des idées se rapprochant du Centre, il est intéressant de se demander qui concourt dans la catégorie «faire triompher ses idées avant tout» et qui concourt dans la catégorie «occuper un poste de pouvoir avant tout». Pour limiter les études de cas, je ne parlerai que de ceux qui ont indiqué qu’ils étaient intéressés par être candidat à l’élection présidentielle de 2012. C’est le cas de Jean Arthuis, François Bayrou, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, par ordre alphabétique. Il se peut qu’il y ait d’autres vocations présidentialistes dans les rangs centristes au cours des mois à venir mais, pour l’instant, ils sont quatre.

    Dans la catégorie de ceux qui ont d’abord l’ambition des idées, on peut classer en premier Jean Arthuis. Paradoxalement, il est, actuellement, le moins bien placé dans les sondages (ou d’ailleurs son nom n’apparaît pratiquement jamais, les sondeurs ne sondant pas les sondés sur son nom…). Rappelons que le président de l’Alliance centriste se bat avant tout pour un Centre refondé capable de peser politiquement et qu’il est prêt à s’effacer devant tout candidat qui le représenterait mieux que lui.

    En ce qui concerne Jean-Louis Borloo, il est assez difficile de se prononcer actuellement sur ce qu’il veut faire gagner. On sait qu’il a des idées mais, voici peu, il était prêt à en mettre quelques unes dans sa poche pour décrocher le poste de Premier ministre de Nicolas Sarkozy en jouant le jeu de la solidarité de la majorité présidentielle, comme il le disait alors. Ses déclarations tonitruantes sur la sécurité et la menace que faisait peser les Roms sont emblématiques à ce sujet.

    François Bayrou et Hervé Morin croient avant tout à leur destin personnel. Ce qui n’est pas, en soi, négatif et répréhensible politiquement parlant (cela peut même être essentiel pour gagner une élection, les électeurs votant pour ceux qui ont le plus envie du poste en jeu). On pourrait, par exemple, reprocher à Jean Arthuis un manque d’ambition personnelle et d’appétence pour le pouvoir qui pourraient l’empêcher de faire triompher ses idées. Bien entendu, Bayrou et Morin défendent aussi des idées et auront un programme. Il n’est pas question de prétendre qu’ils ne croient pas réellement en celles-ci et qu’ils ne souhaiteront pas mettre en œuvre celui-ci. Cependant, rappelons-nous les présidentielles de 2007 où François Bayrou s’est dangereusement rapproché de la Gauche afin, si ce n’est de gagner l’élection, de pouvoir récupérer un éventuel poste de premier ministre de Ségolène Royal (même s’il affirme aujourd’hui qu’il a voté blanc). Quant à Hervé Morin, qui a d’abord supporté toute la stratégie de François Bayrou jusqu’après le premier tour, il n’a pas hésité à tourner casaque pour se rapprocher de Nicolas Sarkozy qui l’a récompensé d’un poste de ministre de la Défense. Je les mettrai donc plutôt dans la catégorie de ceux qui sont les plus intéressés par la pouvoir avant tout même si Jean Arthuis et Jean-Louis Borloo ne sont également.  Mais, comme dans le cas de François Bayrou et d’Hervé Morin, auxquels on ne peut dénier qu’ils ont des convictions politiques, la volonté de pouvoir de Jean Arthuis et, à un degré moindre, de Jean-Louis Borloo, est moins prégnante que la volonté de faire triompher leurs idées.

    Sur ces quatre candidats, il est également intéressant de se demander celui ou ceux qui compte(nt) se présenter quoiqu’il arrive, refusant de se retirer devant un candidat centriste mieux placé au risque de faire perdre tout le Centre. Leur(s) ambition(s) personnelle(s) pourrai(en)t ainsi morceler le Centre et l’affaiblir encore plus lors de la prochaine présidentielle.

    Dans cette catégorie on peut, actuellement, placer François Bayrou qui a déclaré qu’il n’était pas intéressé pas des primaires pour désigner un candidat centriste unique et qu’il n’avait de compte à rendre qu’aux Français, une façon de dire qu’il se présenterait quoiqu’il arrive.

    Il est également possible d’y mettre Hervé Morin tant celui-ci répète qu’il sera candidat mais avec un bémol puisqu’il semble aussi accepter l’idée de primaires sans pour autant agir pour que cela soit possible puisqu’il exclut déjà François Bayrou de celles-ci.

    Jean-Louis Borloo est encore le cul entre deux chaises puisqu’il n’a pas dit s’il était partant jusqu’au bout.

    Quant à Jean Arthuis, il est le seul à se prononcer pour des primaires réunissant tous les candidats à la candidature centriste ce qui inclut, actuellement, lui-même, François Bayrou, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin ainsi que tout autre personnalité qui souhaiterait concourir. Surtout, il est le seul à affirmer qu’il acceptera pleinement leurs résultats.

    Une autre question qui ressort de ces comparaisons est de savoir qui est le plus centriste de ces candidats potentiels. Pour clarifier le débat sans procès d’intention, on peut reprendre les déclarations directement faites par ceux-ci. François Bayrou a souvent affirmé qu’il n’était pas centriste et a même cherché un terme qui pourrait mieux le qualifier. Même s’il le dit moins actuellement où le Centre retrouve un certain regain d’intérêt dans l’opinion, ses lieutenants continuent à faire des déclarations en ce sens à périodes répétées. En outre, sa vision d’union nationale développée en 2007 vient en contradiction avec une vision centriste. Hervé Morin se déclare de «centre-droit» mais il faut ajouter que, pour lui, le Centre est au centre-droit... Jean-Louis Borloo se déclare «radical», «progressiste», «écologiste», «républicain», plus rarement centriste. Le seul qui ne rechigne pas à se dire centriste tout court est Jean Arthuis.

    Le panorama que je viens de dresser peut évidemment évoluer dans les mois à venir et ces hommes auront l’occasion de préciser leur pensée et leur volonté. Néanmoins, les convictions et les postures des quatre candidats qui ne sont pas des novices politiques ne sont pas récentes. En tout cas, elles devraient pouvoir guider les militants centristes, en premier lieu, si ceux-ci sont amenés à désigner un candidat unique puis les électeurs.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les égos-centrismes destructeurs


    On allait voir ce que l’on allait voir. Après avoir été humiliés par Nicolas Sarkozy, les centristes promettaient la révolte, que dire, la révolution. On a entendu des récriminations, des plaintes, des revendications pour des postes et même de belles envolées lyriques sur la nécessité de s’unir, se réunir, se refonder, se reconstituer pour aller au combat ensemble et faire gagner le Centre triomphant. Hélas, force est de constater que l’on n’a encore rien vu…

    Bien sûr, tout cela doit se mettre en place petit à petit et les impatients doivent prendre leur mal en patience. Ils ne comprennent simplement pas toute l’horlogerie de précision qui doit être assemblée afin de faire émerger un Centre fort et réunifier...

    Cependant, à part des discours et quelques serrements de mains furtifs, aucune initiative qui pourrait aboutir à l’union n’a été prise. Même pas un rendez-vous symbolique de tous les leaders du Centre avec une photo emblématique à la clé pour démontrer leur volonté de chercher un terrain d’entente. Voilà un geste qui aurait été fort et qui aurait eu du sens. Un symbole d’espoir.

    Au contraire, tous les leaders centristes affirment toujours détenir, chacun de son côté, les reliques de la vraie croix centriste. A une exception près, celle de Jean Arthuis. Le président de l’Alliance centriste continue à prêcher la refondation du Centre sans condition. Son discours est compris de la base et des électeurs mais pas vraiment des états-majors.

    Le trop-plein centriste peut être un plus pour les centristes mais aussi tourner à la farce la plus ridicule. Car, aujourd’hui, électoralement, le Centre ne vaut pas grand-chose. Il vaut «potentiellement», c’est-à-dire qu’il peut espérer sur un tiers de l’électorat. Mais il lui faut le conquérir avec un projet et une volonté politique capable de fédérer tous les centristes. Or, qu’entend-on? Chaque parti, chaque leader affirme qu’il va développer son projet. Chaque parti, chaque leader se dit le seul légitime à fédérer sous sa propre bannière tous les centristes. Et des médias enfin à l’écoute du Centre relaient ce balai étrange qui flatte l’égo de ceux qui sont actuellement sous les projecteurs mais finira par lasser les journalistes et le grand public.

    Encore une semaine de perdue pour le Centre. Ce n’est pas encore trop grave, direz-vous. Mais à force de perdre des semaines, à force de les voir s’empiler en un tas d’incapacités à agir et d’immobilisme, le découragement prendra le pas et les regrets ne serviront à rien…

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Rentrée centriste en ordre dispersée: c’est aujourd’hui qu’il faut refonder le Centre

    On l’a bien noté, tous les partis centristes veulent bien d’une refondation centriste mais en étant le réceptacle de celle-ci! Du coup, chacun tire la couverture à soi du Nouveau Centre au Mouvement démocrate en passant par le Parti radical (ce dernier devant pourtant expliquer, dans le même temps, comment il peut être à la fois indépendant et inséré dans l’UMP).

    Pour beaucoup, un Centre uni dans une seule formation ou une confédération ne sera du domaine du possible qu’après les élections présidentielles de 2012. A ce moment là, le paysage politique se sera décanté et l’on pourra se réunir des centristes de l’UMP aux membres du Mouvement démocrate en passant par ceux du Nouveau Centre, de l’Alliance centriste, du Parti radical, des Radicaux de gauche et même de la Gauche moderne sans oublier quelques libéraux sociaux présents dans diverses structures politiques. Et c’est vrai que cette confédération aura, non seulement, un sens mais un poids politique certain.

    Ce scénario implique néanmoins que le Centre soit battu en 2012 mais aussi que la Droite le soit (pour détacher les centristes de la majorité présidentielle d’aujourd’hui de l’UMP) et que ce soit la Gauche qui l’emporte, une Gauche dure et idéologique et non une social-démocratie à la Strauss-Kahn. Ce scénario est du domaine du possible puisque les sondages montrent un PS conquérant mais rien n’est donné et il serait sans doute irresponsable d’attendre qu’il se produise pour refonder le Centre.

    C’est ce qui s’est dit à l’université d’été de l’Alliance centriste dans la bouche de la plupart des participants et de Jean Arthuis en particulier. Et c’est le bon sens. Car les centristes ne peuvent se satisfaire de la situation actuelle de la France, ni d’une victoire de la démagogie de gauche après avoir subie la démagogie de la Droite au pouvoir depuis quelques années. Le Centre pragmatique, responsable et refusant le déni de réalité des partis extrêmes est prêt à gouverner dès 2012 (et même avant…) et à proposer les réformes nécessaires pour remettre la France dans le chemin de la croissance, du progrès et du dynamisme au service de tous les citoyens sans exception et non des clientèles qui gravitent autour des partis de droite et de gauche.

    Bâtir un Centre uni et regroupé, portant un projet politique crédible et courageux n’est pas une idée pour après-demain ni pour demain mais pour aujourd’hui. Si les centristes veulent qu’on les croisse quand ils affirment être des gens responsables, ils doivent le montrer dans les faits et dans leurs actes. Il ne suffit pas de dire que si l’on était au pouvoir on ferait ceci ou cela mais il faut se donner les moyens de gouverner. Et le premier, c’est d’avoir une formation politique capable de gagner les élections.

    Le temps presse et ceux qui bloqueront ce mouvement indispensable d’une convergence de tous les courants centristes vers une structure unie ne pourront se réclamer d’une vision centriste de la politique. Celle-ci, en effet, met en avant le consensus et le compromis. Et si on n’est même pas capable de la pratiquer dans sa propre famille politique, comment imaginer que l’on puisse l’appliquer à un pays comme la France?!

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • La rentrée de septembre, nouvelle étape dans la refondation du Centre?


    Ces derniers mois, l’espace centriste a été bien encombré. Par les centristes, eux-mêmes, mais aussi par les opportunistes qui, tel Dominique de Villepin, souhaiteraient le phagocyter à leur profit. Laissons de côté cette deuxième catégorie en prévenant tout de même les centristes, les vrais, que l’opportunisme a souvent réussi à semer le trouble dans leurs rangs et dans celui des électeurs qui leur font confiance. Mais revenons aux efforts affichés par les centristes pour refonder leur famille dispersée.

    Les déclarations en ce sens se sont multipliées du Mouvement démocrate au Nouveau Centre en passant par le Parti radical et, bien entendu, l’Alliance centriste. Le président de cette dernière, Jean Arthuis, a ainsi été le premier à joindre les actes aux paroles avec les Assises de la refondation du Centre qui se sont tenus en juin dernier. Et il continue dans ce sens avec la mise en route, en septembre, de l’Institut du Centre dont le but sera de mettre en œuvre une réflexion consensuelle sur le Centre et les politiques centristes afin de préparer un programme commun pour les différentes formations se réclamant du Centre et qui pourrait servir également de plateforme à un candidat unique du Centre lors des élections présidentielles de 2012.

    D’autres initiatives devraient avoir lieu à la rentrée avec la mise en place d’un autre centre de réflexion par le Nouveau Centre et des réunions de discussion et de travail entre les partis centristes. Cela suffira-t-il à rapprocher les différents membres de la famille? Il est trop tôt pour l’affirmer mais même si toute cette agitation n’est pas exempte d’arrière-pensées politiciennes, il convient de ne pas oublier le fondamental.

    Car la refondation du Centre est une obligation pour la famille centriste si elle veut peser d’un poids suffisant dans les prochaines élections et donc sur la scène politique française.

    Surtout, cette refondation est une urgente exigence afin que la France puisse enfin avoir une véritable alternative aux politiques de la Droite et de la Gauche. Une offre humaniste, où la liberté et la solidarité, dans le respect et la tolérance sont les fondations, qui permette de remettre la France sur les bons rails en matière économique et sociale.

    Mais aussi en matière sociétale au moment où les tentations sont grandes d’accuser l’autre de tous les maux. Il faut raffermir notre lien social en proposant un pacte social englobant l’ensemble des Français sans stigmatiser des catégories sociales ou des catégories culturelles tout en rappelant à tous ceux qui, à l’opposé, veulent jouer une partition communautariste que la démocratie républicaine c’est bien l’égalité dans la différence mais aussi la liberté dans la ressemblance.

    La tâche qui s’annonce sera difficile mais exaltante. Il s’agit, pour les centristes, de se remettre au travail ensemble en sublimant leurs divisions par le but à atteindre: redonner espoir aux Français, redonner un avenir à la France.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les nécessaires «Assises de la Refondation du Centre»

    L’annonce de l’organisation des «Assises de la Refondation du Centre» par l’Alliance centriste (*) est une nouvelle preuve de la détermination de son président, Jean Arthuis, de réunir et d’unir tous les centristes d’où qu’ils viennent. Ainsi, les invitations ont été lancées sans exclusive, du Nouveau Centre au Mouvement démocrate en passant par les centristes de l’UMP, de François Bayrou à Jean-Louis Borloo en passant par Hervé Morin ou Pierre Méhaignerie.

    C’est ce qui distingue l’initiative de Jean Arthuis des autres qui poursuivent le même but, bâtir un Centre uni et fort. Cette vision consensuelle, cette volonté de n’exclure personne de la refondation et de dialoguer avec tout le monde est une constante chez le sénateur mayennais. Lui qui ne s’est jamais résigné à l’éclatement du Centre en chapelles concurrentes n’est pourtant pas un doux rêveur. Il connait les enjeux politiques et les défis que la France doit relever. Et il sait que l’union et le consensus, d’abord du Centre, puis des Français est absolument nécessaire pour réussir, pour que la France réussisse.

    C’est tout ce qui fait l’intérêt de son initiative. Il ne s’agit pas de se retrouver entre amis et se fêter les retrouvailles en s’auto-congratulant. Non, il s’agit de se réunir afin de travailler ensemble à un projet pour la France et à prendre les responsabilités politiques pour le mettre en œuvre.

    Car cette refondation n’a un sens que dans cet esprit de redonner un souffle au pays et de trouver l’énergie nécessaire pour réconcilier la France avec elle-même. Les centristes doivent mettre un terme à leurs petites guéguerres afin de se concentrer sur la vraie bataille, replacer le pays dans le wagon des gagnants et en faire profiter l’ensemble de la population.

    Ces «Assises de la Refondation du Centre», si nécessaires, devraient donc réunir tous les centristes sans que ceux-ci doivent venir en baissant leur pantalon et en laissant leurs convictions au vestiaire. Tout au contraire. C’est dans la diversité que le Centre trouvera la capacité à se réunir et à proposer un projet novateur et responsable. Du coup, les absents risquent d’avoir doublement tort. D’une part, parce qu’ils ne viendront pas défendre leurs convictions. D’autre part, parce qu’ils démontreront par leur absence, leur préférence pour la désunion et donc pour l’échec de tous les centristes. Ce serait dommage au moment où la France a tant besoin du Centre.

    Alexandre Vatimbella

    (*) Assises de la Refondation du Centre, le 8 juin à 18h au Sénat

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  • Les partis centristes ont besoin d’une confédération

    Rassembler les Centristes ou, plutôt, rassembler les différentes formations politiques se réclamant du Centre dans une confédération voilà la tâche la plus urgente depuis que le Nouveau Centre et le Mouvement démocrate l’ont fait imploser et que d’autres, tels des radicaux dans leur ensemble regardent depuis trop longtemps le train du pouvoir passer tentant de s’accrocher aux derniers wagons des strapontins. Réunir les différentes composantes du Centre n’est pas plus illégitime que d’avoir réuni les Droites (UMP) ou la Gauche dans des fronts populaires, des programmes communs, des fronts de gauche ou des majorités plurielles. Mais rassembler les Centristes comme le souhaite Jean Arthuis aujourd’hui ne doit pas être de faire revivre la vieille UDF mais d’en créer une nouvelle dans laquelle les différentes composantes du Centre trouveront naturellement leurs places, des Radicaux de gauche au Nouveau Centre, du Parti radical au Mouvement démocrate en passant par la Gauche moderne et quelques autres.

    Ici, nous avons souvent parlé de la pensée centriste, une pensée originale, un Centrisme du juste équilibre pour ne pas être suspects de vouloir une union de bric et broc chargée seulement de grappiller des sièges à des élections. Nous avons aussi dit que le Centrisme était pluriel avec des sensibilités et des nuances. C’est cette pluralité qu’il convient aujourd’hui de réunir et non pas d’unir afin de couvrir le large spectre du Centre et le positionner enfin sur le principe du juste équilibre. Car un Centrisme ne signifie pas un seul parti du Centre. L’unité des valeurs et de principe d’action ne signifie pas qu’il faille un parti unique mais qu’il faille néanmoins que tous se réunissent dans une structure afin d’être mieux à même de faire entendre leur message, de peser plus sur la vie politique et d’accéder au pouvoir comme Centre et non comme supplétif à la Droite ou à la Gauche.

    Ce n’est que de cette façon que l’on pourra mettre en œuvre le Centrisme qui, comme nous le rappelle quotidiennement Barack Obama et sa politique centriste, est une pensée moderne, progressiste et d’avenir qui prône le consensus et l’équilibre juste dans tous les domaines pendant que la Droite et la Gauche ressassent sans fin leurs vieux dogmes issus pour la plupart du XVIII° siècle avec leurs volontés de séparer plutôt que de réunir par des politiques extrêmes et d’exclusion de l’autre.

    Dès lors, toute tentative de sortir le Centre du ghetto dans lequel quelques uns l’ont enfermé pour leurs ambitions personnelles mégalomaniaques ou pour récupérer quelques miettes dans les allées venteuses d’un pouvoir auquel ils n’ont aucune prise réelle mais aussi où d’autres louvoient sans cesse, désespérant les électeurs, les militants et les sympathisants doit être accueillie favorablement. C’est ainsi qu’il faut voir celle de Jean Arthuis en espérant qu’elle n’est pas seulement une tentative, une de plus, pour une personnalité ou pour un petit groupe, de s’approprier le Centre pour des visées qui n’ont que peu à voir avec des convictions politiques. Parce que si c’est le cas, le Centre sera encore le perdant et les Centristes la risée de tous. Et ils ne l’auront pas volé…

    Alexandre Vatimbella

  • Le Centre est pluriel et son morcellement, une de ses forces principales

    Alors que François Bayrou en créant le Mouvement démocrate a décidé de se rapprocher du Parti socialiste dans une stratégie mitterrandienne et que ses anciens amis de l’UDF ont créé le Nouveau Centre et se sont rapprochés de l’UMP avec qui ils sont au gouvernement, le Centre orphelin a néanmoins de nombreux prétendants. Du Parti radical de Jean-Louis Borloo au Nouveau Centre d’Hervé Morin en passant par les Radicaux de gauche de Jean-Michel Baylet, la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel et même le Mouvement démocrate de François Bayrou (qui tente d’occuper tout l’espace entre le Centre et la Gauche), nombreux sont ceux qui voudraient occuper la place dont certains estiment qu’elle n’existe pas tout en la qualifiant de stratégique électoralement parlant ! Comprenne qui pourra…
    Même l’UMP se verrait bien annexer le Centre, ce qu’il n’a pas réussi à faire avec l’arrivée des anciens UDF dans le RPR de Chirac en 2002, ni même en 2007 avec l’élection de Nicolas Sarkozy. Sans oublier le Parti socialiste, ce qui lui permettrait d’écraser enfin la mouche du coche Bayrou qui l’empêche de se concentrer sur son rôle de premier opposant à Nicolas Sarkozy que le Président du Mouvement démocrate n’a pas hésité une seule seconde à squatter.
    Cette liste en dit long sur le morcellement du Centre en France alors que l’UDF avait paru à sa création en 1978 puis dans les années 2000 être le réceptacle naturel et légitime de la mouvance centriste. Mais ce morcellement n’est pas forcément une faiblesse comme le croient les adversaires du Centre et de nombreux analystes politiques. Au contraire.
    D’une part, il est la preuve que le Centre est vivant, qu’il attire et qu’il existe. D’autant que le Centre n’a jamais été et ne sera jamais monolithique. C’est même contraire à sa philosophie politique faite de pragmatisme et de consensus. Il «suffit» de partager les valeurs du Centrisme (Respect, Solidarité, Tolérance, Liberté) et son principe de gouvernance équilibrée pour faire partie de la grande famille centriste.
    D’autre part, ce morcellement se révèle un atout et une force. Car, de ce fait, le Centre est incontournable pour gouverner. Qu’il soit Centre, Centre-droit ou Centre-gauche, il est d’ailleurs associé au pouvoir depuis les débuts de la III° République jusqu’à aujourd’hui sans interruption (en excluant évidemment la période de Vichy). Et tous les pouvoirs de droite et de gauche ont été obligés d’écouter les modérés avec qui ils gouvernaient.
    Bien sûr, le plus souvent le Centre n’est pas majoritaire dans les gouvernements où il est associé ce qui l’empêche de mettre en place une vraie politique du Centre, se contentant d’infléchir une politique au centre. C’est pourquoi, le but du Centre demeure de devenir majoritaire ou, à tout le moins, la principale force politique dans un cas de figure où d’autres formations se rallieraient à son programme.
    Reste que l’influence du Centre a permis plus souvent que le contraire d’éviter que des idéologies extrémistes manquant de raison et de sagesse n’entraînent le pays vers des rivages qu’il aurait pu regretter. Et ça, la France mais aussi la totalité des démocraties dans le monde le doivent au Centre.

    Alexandre Vatimbella